Indisponibilité de plus de la moitié du parc nucléaire Français depuis fin avril

Ce lundi 16 mai, 29 réacteurs sur 56 étaient à l’arrêt. Alors qu’Emmanuel Macron, président de la République, veut relancer la filière nucléaire dans notre pays, notre parc connaît un trop grand nombre de réacteurs à l’arrêt. En raison des examens nécessaires à la prolongation de durée de vie des réacteurs au-delà de 40 ans et aussi de l’étrange phénomène apparu récemment, des soucis de corrosions dans les tuyauteries des centrales. Tout cela entraîne donc des problèmes de sécurité d’approvisionnement en électricité. 

Une production bien plus qu’à la baisse.  

En janvier, le parc proposait 48 gigawatts (GW) sur 61.4 GW de puissance installée. Depuis 1999, jamais avait été enregistrée une production d’électricité aussi basse. Elle a continué à diminuer au cours des mois suivants, depuis fin Avril moins de 30 GW de puissance sont disponibles, selon Thomas Veyrenc « La différence par rapport à un mois de mai normal est de l’ordre de 10 à 15 gigawatts, c’est considérable » directeur exécutif du gestionnaire du réseau de transport d’électricité RTE.

 

Une chute de production sensationnelle, mais pas surprenante, en effet la production est dans une tendance baissière depuis plusieurs années. De 2000 à 2015, la production du parc français est stable avec un pic en 2005, les 19 centrales fournissaient 78 % de l’électricité du pays. Au cours de ces dernières années, la production annuelle est passée sous la barre des 400 térawattheures (TWh). Le parc fournissait plus que 67 % de la production électrique, chiffre plus bas jamais enregistré depuis 1985. D’après les prévisions d’EDF, la production pourrait passer en dessous des 300 TWh.

 

« Chaque année est singulière, il n’y a pas un facteur unique que l’on verrait s’aggraver au cours du temps » relève Yves Marignac, chef du pôle expertise nucléaire et fossiles de l’institut négaWatt, et membre d’un groupe permanent d’experts de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).