Accord europEen sur les energies renouvelables : la France salue le role essentiel du nucléaire dans la transition energetique

La France a exprimé sa satisfaction suite à l’accord européen sur la directive des énergies renouvelables, qui répond aux attentes du pays en matière de transition énergétique. Lors de la réunion des ambassadeurs de l’Union européenne à Bruxelles, un consensus a été trouvé pour atteindre l’objectif ambitieux de 42,5% d’énergies renouvelables dans la consommation énergétique de l’Europe d’ici 2030. La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a salué cet accord dans une déclaration à la presse, soulignant que cela correspondait parfaitement aux attentes de la France. De plus, cet accord reconnaît pleinement le rôle essentiel du nucléaire dans la décarbonation de l’Europe.

Selon la ministre, cet objectif permet à l’Europe de fournir une visibilité accrue aux investisseurs et de se positionner en tant que leader mondial de la transition énergétique, en vue d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. La reconnaissance du nucléaire dans la réalisation des objectifs de décarbonation de l’Europe est un aspect crucial pour la France, qui considère cette source d’énergie comme une composante indispensable du mix énergétique.

Pendant de nombreux mois, les États membres de l’Union européenne ont affiché des divergences quant à la reconnaissance du nucléaire, notamment en tant que moyen de production d’hydrogène décarboné. Cette divergence d’opinions s’est matérialisée par la création d’une alliance nucléaire, initiée par la France et regroupant une quinzaine d’États, en opposition à l’Allemagne et aux partisans des énergies renouvelables, qui privilégient d’autres formes d’énergie non nucléaires.

La négociation menée lors de cette réunion a permis, entre autres, d’adopter un projet de règlement Refuel EU aviation, qui vise à décarboner le secteur aérien en mettant l’accent sur l’utilisation de carburants d’origine nucléaire. Agnès Pannier-Runacher se réjouit de ce compromis, soulignant qu’il offre un cadre ambitieux pour la réduction des émissions de CO2 dans le secteur aérien, tout en reconnaissant pleinement l’hydrogène produit à partir de sources nucléaires.

La ministre a également mis en évidence l’importance de ce texte, en particulier après l’annonce par l’Elysée d’un plan d’aide de 2,2 milliards d’euros destiné au développement d’un avion “zéro émission” en France. Cette annonce intervient à l’approche de l’ouverture du plus grand salon aéronautique mondial, qui se tiendra au Bourget.

Concernant le secteur agricole, la France a obtenu des garanties de la Commission européenne concernant les usines d’ammoniac qui s’engagent dans des investissements visant à réduire leurs émissions de carbone. Étant donné que le gaz naturel est la principale matière première des engrais azotés, tels que l’ammoniac, cette avancée est d’une importance capitale pour la France dans sa démarche de décarbonation.

Ces accords devront encore être formellement entérinés dans les semaines à venir par le Parlement européen et le Conseil européen. En attendant, un conseil de l’énergie réunissant les ministres européens se tiendra à Luxembourg lundi prochain et abordera la réforme tant attendue du marché européen de l’électricité. La France espère que lors de cette réunion, une orientation générale sur ce texte pourra être adoptée, malgré les discussions techniques encore en cours, notamment en ce qui concerne les mécanismes européens en cas de crise énergétique. Cette réforme est considérée comme un point central par le cabinet de la ministre française, dans les efforts déployés pour la transition énergétique.

Source : la tribune.fr

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